Le point sur le programme
2. Energie chimique
et énergie électrique : conversion et stockage
|
Notions et contenus |
Capacités exigibles |
|
2.1. Thermodynamique des réactions d’oxydoréduction |
|
|
Relation entre affinité chimique d’une réaction et
potentiels de Nernst des couples mis en jeu Relation entre enthalpie libre standard de réaction et
potentiels standard des couples impliqués Approche thermodynamique du fonctionnement d’une pile
électrochimique Irréversibilité et travail électrique maximum
récupérable |
Expérimental : Déterminer des grandeurs standard de
réaction par l’étude de piles TP7 Enoncer la relation entre l’affinité chimique d’une
réaction et les potentiels de Nernst des couples mis en jeu Déterminer l’enthalpie libre standard d’une réaction
d’oxydoréduction à partir des potentiels standard
des couples mis en jeu Déterminer la valeur du potentiel standard d’un couple d’oxydoréduction
à partir de données thermodynamiques (constante d’équilibre, potentiels
standard) Relier tension à vide d’une pile et enthalpie libre de
réaction Etablir l’inégalité reliant la variation d’enthalpie
libre et le travail électrique. Décrire et justifier le fonctionnement d’une pile
électrochimique. |
1. Rappels
·
Savoir ajuster
l’équation d’une réaction d’oxydo-réduction en utilisant les demi-équations
·
Savoir déterminer le degré d’oxydation
de l’élément « central » et vérifier les demi-équations
·
Savoir écrire la formule de Nernst
pour un couple oxydant/réducteur
·
Savoir calculer la constante
d’équilibre d’une réaction d’oxydoréduction en fonction des potentiels standard
des couples mis en jeu.
·
Prévoir si un mélange décrit par ses
paramètres intensifs (pression, température, composition) évolue spontanément,
et si oui dans quel sens et jusqu’où.
·
Savoir écrire la relation entre
quantités de matière à l’équivalence dans un dosage par oxydoréduction.
Exemples :
Oxydation du peroxyde d’hydrogène par le permanganate de potassium en milieu acide
Dismutation de l’acide nitreux HNO2 en monoxyde d’azote gazeux et acide nitrique
ox1 oxyde red2 [ne-] : E1°-E2° =
RT/nF×ln(K°)
« thermodynamiquement
favorisée au sens 1ère année : K°>1 E1°>E2°
2. Grandeurs thermodynamiques associées à une réaction
d’oxydoréduction
2.1.
Affinité, affinité standard
Exemple : médiamutation des
ions bromure et bromate pour créer du dibrome : bilan, Qr,
K°, A pour une solution
contenant 0,1 mol/L de chaque espèce et tamponnée à pH 1 ou à pH 12.
A terminer. Données :
E° BrO3-(aq)/Br2(aq)
= 1,48 V E° Br2(aq)/
Br-(aq) :1,09 V
A = … A ° =
Généralisation : ox1 oxyde red2
[ne-]
A ° = nF×(E1°-E2°) K° =exp(A °/RT) A = nF×(E1-E2)
Représentation graphique : axe des E, retour vers E-pH
Le caractère possible ou impossible se lit
sur l’axe des E (de Nernst)
Et l’axe des E° ?
dit si la constante
d’équilibre est > ou < à 1 pour la réaction écrite.
2.2.
Enthalpie de réaction, entropie de réaction
On relie les grandeurs standard de
réaction à l’évolution des E° avec la température.
DrH = DrH°
DrS ¹ DrS° se calcule de la même façon avec DE au lieu de DE°
2.3. Peut-on
l’appliquer à un seul couple ?
Une demi-équation ne modélise
pas une transformation réelle Þ pas de grandeur de réaction associée, pas de quotient réactionnel.
Mais
Pour le couple H+(aq)/H2(g) E° = 0V à toute
température Þ en remplaçant les e- par les partenaires du couple H+(aq)/H2(g),
on peut écrire A ° = nFE°
pour pouvoir combiner les A °
Exemple : E° Ag+(aq)/Ag(s)= 0,80 V. En déduire le potentiel
chimique de l’ion Ag+(aq) dans l’état
standard. On rappelle que par convention µ° = 0 pour H+(aq)
+ convention DfH° de H+(aq) = 0 à calcul de DrH° propre (cad
lié seulement aux enthalpies de formation des partenaires du couple) à chaque
couple
Mais attention pour
l’entropie de réaction, s° de H2 et H+ ¹ 0 le couple H+(aq)/H2(g)
« reste présent »
2.4. E°
« constante thermodynamique »
Peut entrer dans une « combinaison » de constantes
thermodynamiques
·
combinaison
d’échanges d’électrons :
o
exemple Cu2+ (aq)/ Cu+ (aq)
/Cu(s)
o
Généralisation
|
o Diagramme
de Frost, utilisation * Latimer * Frost Tracé
pour le cuivre (0, 1, 2) Degrés
stables, degrés instables |
·
Combinaison avec d’autres constantes
thermodynamiques
o
Une constante
d’acidité
Ex : de E° HNO2/NO et pKa HNO2 à
E° NO2-/NO ?
o
Un
produit de solubilité
Ex : de E°Cu2+/Cu+ et pKs CuI à E° Cu2+/CuI ?
Une (des) constante(s) de complexation
Ex : de E° Cu2+/Cu+,
b4
et b’2
pour les complexes Cu(NH3)42+ et Cu(NH3)2+
à E° de Cu(NH3)42+ / Cu(NH3)2+
AN :
E° Cu2+/Cu+ = 0,17 V log
b4 =
12,59 log b’2
= 10,80
o
K°
d’un équilibre composé
Ex
réduction des ions cuivre(II) en CuI par les
ions iodure
Conclusion : phénomènes de
masquage, stabilisation d’un DO, déplacements d’équilibre d’oxydoréduction.
3. Fonctionnement d’une pile électrochimique
3.1. Cellule galvanique
·
Définitions :
o
Électrode
Ensemble ox
et red d’un même couple + éventuellement un
conducteur inerte
o Cellule galvanique
Ensemble de deux électrodes dans un circuit électrique, avec pont salin
ou membrane poreuse entre les deux. Le circuit peut être fermé ou ouvert
(mesures « à vide »)
Il s’y produit une réaction d’oxydoréduction « sans contact »
entre les réactants, les électrons sont contraints de passer d’un compartiment
à l’autre par un circuit extérieur.
·
3
types d’électrodes (rappel ?)
·
Tension aux bornes de la cellule en
circuit ouvert :
différence des potentiels de
Nernst : U12 = E1-E2
[ou Udg
= Ed-Eg]
Si cette grandeur est ¹ 0 (cellule non symétrique), la cellule peut se comporter en pile :
alors fem = U12
ou Udg ou « valeur absolue de U12 »
+ indication des polarités…
· Réaction conventionnelle de cellule,
affinité, affinité standard, constante d’équilibre
ox1 oxyde red2 [ne-]
A = nF×(EN1-EN2) A ° = nF×(E1°-E2°) K°
=exp(A °/RT)
ou oxd
oxyde redg [ne-]
A = nF×(ENd-ENg) A ° = nF×(Ed°-Eg°) K°
=exp(A °/RT)
· Anode, cathode, signe conventionnel
de l’intensité dans une électrode
Anode :
oxydation, courant (conventionnel entrant) >0
Cathode :
réduction, courant <0
3.2.
Fonctionnement en pile (spontané)
· Conversion
d’énergie chimique en…électrique et thermique. Jamais 100% électrique.
Attention il s’agit d’énergie thermique libérée dans la pile, pas dans le
circuit extérieur.
· Travail électrique reçu : dWe = -Udq, U+-
et q sortant du +
3.3. Fonctionnement
irréversible
·
Source
d’irréversibilité à T et P constantes : la réaction et la conversion
d’énergie.
·
Travail maximum récupérable
·
Bilan d’énergie
·
Pile usée, capacité de la pile
Le potentiel de la borne + diminue quand la pile débite, celui de la borne –
augmente. Ils peuvent devenir égaux (à la fin : état d’équilibre) ou pas
(rupture d’équilibre)
Vu en cours un exemple où la pile s’use parce que
l’équilibre est atteint. Ça peut se produire aussi par rupture d’équilibre si
un des réactants solide vient à manquer.
Exemple : pile Daniell Zn/Zn2+//Cu2+/Cu
Déterminer l’état final et la capacité de la pile :
1. Chaque compartiment contient 1L de solution à 1 mol/L, les bornes
métalliques ont une masse de 100 g chacune.
2. Chaque compartiment contient 1L de solution à 1 mol/L, les bornes métalliques
ont une masse de 50 g chacune.
E° Zn2+/Zn = -0,76 V E°Cu2+/Cu = 0,34 V
Zn : 65,4 g/mol Cu :
63,5 g/mol
3.4. Utilisation des piles en analyse :
· Potentiométrie [à courant nul] :
Ex 1: E° Ag+/Ag =
0,80V, E ECS = 0,24 V à 298 K
On mesure une tension à
vide 0,49 V entre l’ECS et une lame d’argent plongeant dans une solution de
nitrate d’argent de concentration x. Déterminer x.
Ex 2 : On mesure une
tension à vide -0,32 V entre l’ECS et une lame d’argent plongeant dans une
solution de KI à 0,1 mol/L à laquelle on a ajouté quelques gouttes d’une solution
de nitrate d’argent, provoquant l’apparition d’un précipité de AgI. En déduire le produit de solubilité de AgI.
Même allure que les courbes de dosage pHmétrique. Rapprocher de la
similitude des relations :
pH = pKa + log([A-]/[AH]) et
E = E°+0,059*log([ox]/[red])
très très schématiquement…stœchiométries très diverses en oxydo‑réduction
o pile de concentration [à courant
nul]
Dans le compartiment de gauche d’une pile on
place une solution de nitrate d’argent à 0,1 mol/L. Dans le compartiment de
droite une solution de nitrate d’argent de concentration x inconnue. On mesure
une tension de 21 mV entre deux lames d’argent plongeant chacune dans un
compartiment. Déterminer x (2 valeurs selon le sens de branchement du
voltmètre)
+ autres méthodes qui utilisent
l’oxydoréduction en régime forcé et la cinétique : suite…
+ détermination des grandeurs de
réaction par mesures de fem à différentes
température. (TP)