Le point sur le programme
Conversion de groupes
caractéristiques par oxydoréduction.
Action des
organomagnésiens sur les époxydes et les esters
Conversion par oxydoréduction Epoxydation directe par un peroxyacide,
réactivité comparée des alcènes. Ouverture des époxydes en milieu basique, mécanisme,
élaboration de diols anti. De l’acide ou de l’ester à l’aldéhyde ou à l’alcool
primaire ; mécanisme schématique
de la réduction des esters. Utilisation des organomagnésiens
en synthèse. Synthèse des alcools par action des organomagnésiens
sur les époxydes et les esters : bilan, mécanisme schématique. |
Justifier l’utilisation d’une base comme
l’hydrogénocarbonate de sodium dans l’élaboration de l’époxyde. Justifier la régiosélectivité et la stéréosélectivité
de l’ouverture nucléophile d’un époxyde, en l’absence d’activation par un
acide de Lewis ou de Bronsted. Interpréter la réduction d’un ester en alcool primaire
en assimilant le réactif à un ion hydrure nucléophile. Identifier le produit de réduction d’un ester par un
hydrure complexe à l’aide de données fournies (chimiques et/ou
spectroscopiques) Reconnaitre ou proposer dans une stratégie de synthèse
la conversion entre un ester et un aldéhyde ou un alcool primaire. Proposer une
synthèse magnésienne d’un alcool. |
1. Rappels
1.1. Comment
montrer qu’une conversion est une oxydation ou réduction,
le « niveau d’oxydation »
Exemples sans
modification du squelette:
· alcène en alcane : réduction
·
alcène
en alcool : rien
·
alcène
en diol vicinal : oxydation
·
alcool
en aldéhyde ou cétone : oxydation
·
alcyne
en cétone : rien
·
aldéhyde
en acide carboxylique : oxydation
· alcyne en acide carboxylique : oxydation
Cas des dérivés d’acides : même méthode, mais le squelette
est discontinu, un peu plus délicat si on veut savoir quel côté a subi une
réduction ou oxydation
Conclusion : les NIVEAUX d’oxydation
Avec coupure du
squelette : encore même méthode
· Lemieux-Johnson
· combustion
1.2. Conversions déjà
vues
· Alcool en aldéhyde ou cétone et l’inverse, oxydation « douce »
des alcools primaires en aldéhydes, différentes méthodes
·
Alcool en acide carboxylique
·
Alcène en diol vicinal
(syn-dihydroxylation)
·
Diol vicinal en composés carbonylés
(coupure oxydante)
·
Hydrogénation des alcènes et des
alcynes
· … ?
2. Epoxydation d’un alcène, ouverture d’époxyde
· Epoxyde : définition
· Déjà vu : SN intramoléculaire
sur un ester sulfonique
2.1. Epoxydation d’un alcène par un
peracide
· Peracide ou peroxyacide :
Liaison « peroxy » O-O
Acidité faible (
Electrophilie sur le O parce que l’ion carboxylate est nucléofuge
Exemples acide trifluroperacétique, MCPBA sec
· Bilan, intérêt d’un milieu
basique (et base non nucléophile)
·
Stéréochimie
de l’alcène conservée : mécanisme concerté
·
Régiosélectivité :
les C=C les plus substituées sont les plus réactives confirme
le caractère électrophile du peracide
· Mécanisme : doc
concerté et met en jeu une attaque nucléophile de l’alcène vers le O
électrophile.
2.2. Ouverture en milieu basique
· Bilan : HO- catalyseur
·
Mécanisme :
SN2 puis acide-base
·
Régiosélectivité :
attaque du côté le plus dégagé (SN2 sensible à
l’encombrement)
·
Stéréochimie :
attaque dorsale (SN2)
·
Résultat
de la suite époxydation – ouverture basique : anti-dihydroxylation
· Rappel (encore !) : comment faire une syn-dihydroxylation ?
3. Réduction des acides carboxyliques et des esters
3.1. Réduction des esters par les
hydrures mixtes
· Quel hydrure doc : selon la
« force » de l’hydrure, on obtient 2 alcools ou un alcool et un
aldéhyde. Effet de l’atome central et des autres groupes (volume, effets
électroniques)
·
Rappel
hydrures simples (utilisés comme bases), hydrures mixtes (plutôt nucléophiles), dualité basicité/nucléophilie, exemples…
·
Quel
solvant : NaBH4 : éthanol ou
éthanol aqueux, LiAlH4 éther ou THF anhydre, ou même hydrocarbure
· Résultat
Mécanisme avec
LiAlH4: addition-élimination donne 2 alcools
Cas du DIBAlH : http://www.faidherbe.org/site/cours/dupuis/esters.htm
solvant apolaire à froid (toluène,
solvant polaire (THF) à température ambiante à 2 alcools
Rq : si on veut l’aldéhyde, on peut utiliser la 2ème
méthode et réoxyder l’alcool en aldéhyde
3.2. Réduction des acides carboxyliques
· Problème : électrophiles mais
surtout acides et hydrures basiques : réaction acide-base
·
Une
solution, résultat : sacrifier un équivalent d’hydrure
puis réduire le carboxylate (mais c’est difficile, le carboxylate est peu
électrophile, il faut un hydrure « fort »)
· Une meilleure solution : passer par un ester
4. réaction des organomagnésiens sur les époxydes
4.1. Mécanisme
4.2. Régiosélectivité et stéréochimie,
analogie avec ouverture basique.
4.3. En synthèse… de RX à
RCOOH,
RCOOR’
RCH2OH,
RCHO
RCH2CH2OH
…
ROH
5. réaction des organomagnésiens sur les esters
Résultat : Sur RCOOR’
Deux alcools :
o
l’un
est R’OH
o
l’autre
porte 2 fois le R du magnésien. Il est généralement tertiaire, [sauf si l’ester
est un méthanoate]. Comme chaque fois qu’on obtient
un alcool tertiaire, attention à l’élimination au moment de l’hydrolyse acide.
Mécanisme :
Le même qu’avec les hydrures
mixtes : addition-élimination suivie d’une deuxième addition sur la cétone
{ou l’aldéhyde] obtenu