3. ATOMES, MOLECULES,
COMPLEXES : MODELISATION QUANTIQUE ET REACTIVITE
Les objectifs de
cette partie sont les suivants :
— la
construction de diagrammes d’orbitales moléculaires ou leur interprétation en vue
de la prévision de la réactivité d’une entité chimique (molécule, ion ou
radical) ;
— l’exploitation
de diagrammes d’orbitales moléculaires de complexes de métaux de transition
dans le but d’interpréter les propriétés des liaisons dans ce type d’édifices
et l’utilisation de ces complexes comme catalyseurs ou éléments structurants
À travers les
contenus et les capacités exigibles, sont développées des compétences générales
qui pourront être, par la suite, valorisées, consolidées ou réinvesties, parmi
lesquelles :
— utiliser
la classification périodique des éléments pour déterminer, justifier ou
comparer des propriétés physico-chimiques ;
— utiliser
différentes représentations schématiques ou symbolique d’une entité ;
— comparer
les apports et limites des différents modèles de description des entités
chimiques ;
— relier
structure et propriétés microscopiques aux grandeurs et comportements
macroscopiques à l’aide de différents modèles ;
— pratiquer
un raisonnement qualitatif à partir de représentations graphiques.
Notions et contenus |
Capacités exigibles |
3.1 Orbitales
atomiques |
|
Fonctions d’onde de
l’atome d’hydrogène. Énergie et rayon
associés à une orbitale atomique. Représentation
graphique conventionnelle d’une orbitale atomique. Orbitales des
atomes polyélectroniques ; énergie associée à
une orbitale, dégénérescence des
niveaux d’énergie. Notion qualitative
de charge effective |
Interpréter |y|² comme la densité
de probabilité de présence d’un électron en un point et le relier à la
densité de charge. Prévoir
qualitativement, pour l’atome d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes, l’évolution du rayon et de l’énergie
associés à une orbitale atomique en fonction du nombre quantique principal. Identifier la phase
de la fonction d’onde. Dessiner l’allure
des orbitales atomiques s, p et d. Établir la
configuration électronique d’un atome ou d’un ion dans son état fondamental. Relier l’évolution
du rayon associé à une orbitale atomique à la charge effective. Relier l’évolution
de l’énergie associée à une orbitale atomique à l’électronégativité. Relier le rayon
associé aux orbitales de valence d’un atome à sa polarisabilité. |
1.
Evaluation, rappels
Nombres quantiques, niveaux d’énergie… avec quels
outils les trouver, utilisation des résultats ?
2.
Orbitales (atomiques) de l’atome d’hydrogène
2.1.
Historique
- modèle planétaire : approximation du
noyau immobile, équations.
Problème :
pas compatible avec l’observation du spectre
- spectre d’émission de l’hydrogène : Balmer (1885)
http://www.cup.uni-muenchen.de/ac/kluefers/homepage/L/ac1/balmer_192.gif
1/l = RH*(1/4-1/n²) formule de Ritz
pour la série de Balmer
n>2
RH constante de Rydberg de H = 1,097.107
m-1
Calcul des
longueurs d’onde des raies limites de la série de
Balmer : c’est dans le visible
Lyman (1906) dans l’UV et autres dans l’IR… :
1/l = RH*(1/n²-1/n’²) formule de Ritz
L’énergie des
photons émis correspond à la différence entre l’énergie initiale et l’énergie
finale de l’électron
Conclusion : l’énergie de l’électron est
quantifiée
On prend
comme origine de l’énergie la situation où l’électron est arraché donc
l’électron attaché a une
énergie négative :
http://e.m.c.2.free.fr/atome-h-emission-absorption.gif
http://s.bourdreux.free.fr/sciences/questions_sciences/lumiere_ondes4_fichiers/nihydro.gif
E = - hcRH/n² hcRH
= 2,18.10-18 J (13,6 eV, 1313
kJ/mol…)
h constante de Planck = 6,63 ×
10-34 m2 kg / s
Comment retrouver
cette valeur par le calcul ? Différents modèles :
- quantification du moment cinétique (Bohr, 1913)
mvr = nh/2p et mêmes équations que le modèle planétaire
En = E1/n²
avec E1 = -me4/(8e°²h²) -2,18.10-18
J
r = n²r1 avec r1 = 4pe°ħ²/(me²) ou e°h²/(pme²) 52,9
pm
Résultat : on retrouve RH presque
parfaitement mais…
-Heisenberg (1927) :
Dx*Dpx ≥ h/4p Þ
il faut sacrifier la précision sur la position ou sur la quantité de mouvement
(reliée directement à l’énergie) au profit de la précision sur l’autre
grandeur. Notion de probabilité de présence.
On va
rechercher l’énergie précisément et définir la position en termes de
probabilité.
-de Broglie (Nobel 1929) : dualité onde
corpuscule p= h/l
- Schrödinger (Nobel 1933) :
Équation de
Schrödinger : HY = E×Y
Fonction d’onde Y(x,y,z) solution de l’équation de Schrödinger avec E valeur propre de l’hamiltonien
pour cette fonction.
Hamiltonien = opérateur (on applique à Y des opérations mathématiques) qui
traduit l’énergie cinétique et l’énergie potentielle.
dp(x,y,z)
= Y²dV Y² densité volumique de probabilité de
présence
Y est normée :
2.2.
Exemple du puits de potentiel infini à une dimension
De Broglie :
onde stationnaire à E (n) n nombre
quantique entier ≥ 1
a = nl/2 à p = h/l à Ec = p²/2m à Etotale (Ep = 0 dans le puits)
Schrödinger :
Expression de
l’hamiltonien à Y fonction sinusoïdale de x (vecteur d’onde k lié à E)
Continuité de
la fonction d’onde aux bords du puits à valeurs de k
discrètes à
valeurs de E discrètes (les mêmes qu’avec l’onde de de
Broglie)
Répartition
de la particule :
·
dp = Y²(x) dx
·
Calcul de B : Y est normée
·
Densité de probabilité linéique dp/dx : nulle aux bords du puits, n maxima entre 0 et
a, s’annule (n-1) fois (points nodaux)
De même… en 2D, 2 nombres quantiques, en 3D 3 nombres
quantiques
2.3.
Atome d’hydrogène
De Broglie :
Onde stationnaire 2pa = nl à p
= h/là Ec = p²/2m à E totale = Ec + Ep
E
totale minimum à valeurs de a et de E, 1 nombre quantique n
On retrouve les valeurs de Bohr (r1
noté a0) et Rydberg Ritz
rn = n²r1 En = E1/n²
r1 = 0,59 nm E1 = -2 ,18.10-18
J ou – 13,6 eV
Schrödinger :
·
coordonnées
sphériques : r, q, f
r entre 0 et ¥
q entre 0 et p
f entre 0 et 2p
·
approximation du
noyau immobile (Born-Oppenheimer)
Résolution à
·
Nécessité de 3
nombres quantiques : n, l, ml
·
Une OA = un triplet (n, l, m)
·
E (n seulement) comme Bohr et de Broglie : En = -13,6 eV/n²
·
Y
(r,q,f) = Rn,
l (r)
* Yl,m (q,f)
R
et Y normées
·
Etude
de la densité radiale de probabilité de présence
dp/dr = 4pr²Y²
http://therese.eveilleau.pagesperso-orange.fr/pages/truc_mat/textes/param_graph.html
http://uel.unisciel.fr/chimie/strucmic/strucmic_ch03/co/apprendre_ch03_3_01.html
·
Etude de la
partie angulaire : courbe en coordonnées polaires
http://www.andypope.info/charts/polarplot3.htm
·
Représentation des OA, angulaires seules, rayon moyen
http://winter.group.shef.ac.uk/orbitron/AOs/1s/index.html
·
Exemples d’association fonction « schéma
·
Résumé : n « énergie
(dégénérescence) l, m « forme
http://dlst.ujf-grenoble.fr/data/cours/documents/CHI110-20101008123946.pdf
http://www.ressources-pedagogiques.ups-tlse.fr/cpm/ATO-L3/07-slides_ue1_struct_electr-atomeH.pdf
http://www.editions.polytechnique.fr/files/pdf/EXT_1485_8.pdf
2.4.
Ions hydrogénoïdes
·
Définition,
exemples
·
Qu’est-ce qui change ?
·
Résultats
Ø En
extension : a0 remplacé par a0/Z
Ø En énergie e² remplacé per Ze×e = Ze² à énergie
multipliée par Z² Bohr
Ø Energie d’ionisation de l’hydrogénoïde dans son état fondamental
Conclusion : Z² fois plus
« profondes », Z fois plus « tassées » sur le noyau,
toujours dégénérées en énergie pour un même hydrogénoïde :
E (Z,n
seulement) ou, pour Z donné E(n seulement)
2.5.
Atomes polyélectroniques
·
Problème complexe
(Z électrons, Z+1 corps)
·
Approximations : chaque électron est soumis au potentiel du noyau et
de tous les autres électrons + Born-Oppenheimer
H = H1 + H2 + …
Y = Y1.Y2... chaque
Y
(normée) décrit un électron
·
Notion qualitative
de charge effective
Effet
d’écran, efficacité, cf. théorème de Gauss
·
Résultats
Ø Energie des
OA : levée de dégénerescence :
E(Z*,n) Þ E(Z,n,l) mais restent dégénérées en
m
Ø Forme des
OA : mêmes géométries que les OA de H, les tailles dépendent de Z*
Relier le rayon associé à une OA à la charge effective
·
Remplissage des couches/sous-couches (rappel)
Etablir la configuration électronique d’un atome ou d’un ion dans
son état fondamental.
·
OA et électronégativité : rappel
définition
Ø EI et énergie
des OA de valence, théorème de Koopmans
Ø Variation de
Z * le long d’une ligne, conséquence sur r et sur EI
Ø Variation de
Z* le long d’une colonne, variation de EI
Relier l’évolution
de l’énergie associée à une orbitale à l’électronégativité
·
OA et polarisabilité : rappel définition
Ø Nuage électronique
« mou »
Ø Influence de
la distance électron-noyau
Ø Conséquence
Relier le rayon
associé aux orbitales de valence d’un atome à sa polarisabilité.
Ø Extension
aux molécules, intérêt.